Arts Martial d'origine chinoise créé au XXe siècle
Sanda ( frappes aléatoires ) : également appelé Sanshou ( mains aléatoires ), le Sanda est une forme de combat libre; on peut aussi le qualifier de Kung-fu sportif ou de sport de combat ; par opposition au kung-fu traditionnel qui est un art martial. Le Sanda se caractérise par l'utilisation des poings, de jambes et des projections. Dans les années 70, le gouvernement chinois commence à promouvoir le Sanda pour mettre fin aux combats sans catégorie de poids et autorisant presque tous les coups, qui sont organisés dans les villes et les villages. Ces combats se gagnaient par K.O. ou par abandon. Les premiers tournois prennent leur essor dans les années 80. On peut même espérer voir un jour le Sanda comme discipline olympique. Un combat se compose de deux ou trois rounds de deux minutes chacun avec un arbitre central et quatre arbitres de coins comptabilisant les points. La tenue du combattant se compose d'un casque, d'un plastron, d'une paire de gants, d'une paire de protège tibia, d'une coquille et d'un protège dents.
Les Chinois codifièrent ce style sous la forme de quatre groupes basiques martiaux :
- Da (frapper) : poing, paume, coude, doigts, tête.
- Tui (shooter) : pied, balayage, genou
- Shuai (projeter) : lutte, projection, chute
- Na (saisir) : saisies, clés, soumission
C'est un art martial très complet alliant la boxe pieds-poings et la saisie projection. Ce qui distingue un art martial d'un sport de combat, c'est la pensée philosophique et la méthode d'entraînement. Le terme sanshou définit l'art martial et le terme de sanda définit la compétition professionnelle. En outre le sanshou est représenté comme un sport de combat car il suit les règles de compétition strictes respectant l'esprit sportif. C'est dans une version beaucoup plus sportive, tant sécuritaire que compétitive que le sanshou est pratiqué. Il se conforme donc à un format de kick boxing introduisant le début de certaines règles et de protections. Si vous êtes assailli de coups, la plupart des styles martiaux peuvent faire face à ces situations aisément surtout lorsque vous êtes en position debout. En effet, être à terre pour un temps indéterminé vous rend complètement vulnérable dans une situation réelle de combat et les risques sont exponentiellement multipliés, même s'il existe des styles de combat exclusivement au sol. C'est pour ces raisons que le san shou se focalise essentiellement sur le combat debout ou sur pied. Désormais, le san shou se traduit par les pieds poings projections sans soumission (na) ni combat au sol. À l'origine l'utilisation de coudes et genoux était autorisée lors des rencontres inter militaires, mais ils furent interdits pour la version sportive officielle internationale lors des premiers championnats du monde en 1991. En 1997, la coopération Chine-États-Unis mit en place des rencontres professionnelles se basant sur des principes de kick boxing comme le muay thaï. Ces matchs donnèrent lieu à des combats de boxe sans l'utilisation des protections inhérentes outre les plastrons, les casques et les protège-tibias. Les Chinois nommèrent le sanshou professionnel le sanda, un terme qui signifie " combat libre et complet " ou " full contact fighting ". L'essor du sanda n'a pris toute son ampleur que depuis 2003. Il y a eu énormément de rencontres professionnelles. Aujourd'hui, des rencontres au sommet ont lieu comme le San Da King organisé par les Chinois. De surcroît, des rencontres inter styles se sont déjà déroulées avec succès et les médias en font des événements exceptionnels ; il y a aussi le K-1 promu par le Japan Shootboxing Association ou bien des rencontres Chine-Thaïlande ont déjà été organisés faisant intervenir des professionnels du sanda et du muay thaï.